Sang humain : Les États-Unis deviennent le 1er exportateur mondial

Lomé Actu, 18 septembre 2024 – Les États-Unis sont devenus le principal acteur mondial dans le commerce du sang humain, notamment en exportant des volumes impressionnants de plasma sanguin. Selon The Economist, en 2023, les exportations de plasma à usage médical ont représenté près de 2 % de la totalité des exportations américaines, soit une valeur avoisinant les 37 milliards de dollars.

Cela dépasse même des exportations d’or ou de charbon. Le plasma, composant liquide du sang, est essentiel pour la production de médicaments utilisés dans le traitement de maladies telles que le cancer et sert aussi de plus en plus dans les recherches médicales.

La forte demande mondiale, qui ne cesse d’augmenter, pousse les États-Unis à fournir environ 70 % du plasma médical sur le marché global. Une des raisons majeures de cette domination est l’absence de régulations strictes dans le pays : aux États-Unis, il est possible de donner du sang jusqu’à 100 fois par an, alors qu’en Europe, cette fréquence est limitée.

De plus, les donneurs américains sont rémunérés, recevant environ 40 dollars par don, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays où cette pratique est illégale.

En Europe, bien que l’Union européenne ait récemment autorisé la rémunération des donneurs, cette pratique reste encore largement contrôlée et peu médiatisée. Cela soulève un débat éthique : pour beaucoup de pays, le don de sang doit rester un acte de solidarité, libre de toute forme de marchandisation.

Il y a également des préoccupations en matière de santé publique : la rémunération pourrait inciter certains donneurs à cacher des problèmes médicaux ou des comportements à risque.

Cependant, des pays comme le Canada, le Royaume-Uni et même la Chine dépendent en grande partie des importations de plasma américain, illustrant ainsi la contradiction entre les restrictions nationales et la nécessité de répondre à la demande croissante.

Un exemple frappant de cette contradiction vient de la France, qui refuse la rémunération des donneurs au niveau national tout en tirant profit des dons payants à travers sa filiale aux États-Unis, opérée par le groupe LFB.

Ainsi, bien que des questions éthiques soient soulevées dans plusieurs régions du monde, les États-Unis continuent de s’imposer comme le leader mondial dans ce secteur, répondant à la demande croissante de manière pragmatique et marchande.

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